L’économie liée au sport constitue un secteur économique considérable.
Selon l’Observatoire de l’Economie du Sport de la BPCE, l’économie du sport représenterait 128 000 entreprises dont divers secteurs (commerce, production de biens et d’équipements, pratique et services de soutien et de divertissement). Le chiffre d’affaires de cet écosystème est évalué à 71 Mds€, dont 51 Mds€ sont réalisés par 3 500 entreprises, pour l’essentiel dans le commerce (49 %) et dans l’industrie (21 %). Ce secteur représenterait ainsi 2,6 % du PIB et 450 000 emplois.
Les Jeux olympiques et paralympiques sont l’occasion de valoriser l’importance de cet écosystème et de refondre son organisation institutionnelle. Instaurée en 2016, la Filière Sport compte environ 600 membres, entreprises, acteurs du mouvement sportif et acteurs publics. Afin de lui donner une nouvelle dynamique et consolider ce large écosystème, un contrat de filière rénové a été signé par les ministres Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, et Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger.
La filière restera présidée par les trois ministres afin d’assurer un portage politique fort. La vice-présidence exécutive restera confiée à Olivier Ginon, PDG de GL Events, en charge de l’animation opérationnelle de la Filière. La vice-présidence attractivité et rayonnement sera assurée par Sarah Ourahmoume, vice-présidente de la fédération française de boxe, vice-championne Olympique et championne du monde de boxe, chargée de la communication des travaux de la Filière auprès des médias et du grand public.
Cette filière permettra de favoriser les stratégies partenariales entre les acteurs du secteur et proposer une plateforme de dialogue public-privé.
Sa nouvelle feuille de route 2024-2026 s’articule ainsi autour de cinq axes alignés avec les priorités du Gouvernement : décarbonation, réindustrialisation, développement de la pratique pour tous, sport santé ainsi que soutien à l’innovation, aux métiers du sport et à l’internationalisation.
L’axe « développement d’une pratique durable » a pour objet de fixer des objectifs RSE ambitieux. Il s’agira de faire émerger des actions en faveur du sport-santé et de développer de nouvelles offres à destination des publics éloignés pour répondre aux enjeux d’inclusion et d’acceptabilité environnementale.
L’axe « accompagnement à la consolidation des modèles économiques du sport » vise à promouvoir le « Fabriqué en France », faire de la numérisation un accélérateur de croissance, professionnaliser le mouvement sportif et d’engager une réflexion sur les modes de financement innovants.
L’axe « innovation et accompagnement de la sport tech et de l’esport » ambitionne de dynamiser la Filière en favorisant l’émergence et le développement d’entreprises innovantes du sport et de l’esport.
L’axe « internationalisation » vise à promouvoir les acteurs à l’international, notamment les entreprises du « Fabriqué en France » avec le concours de Business France en ciblant notamment les pays organisateurs de grands événements sportifs dans les prochaines années.
L’axe « formation » a pour objectif de répondre aux besoins de la Filière en termes de main-d’œuvre, avec l’élaboration d’un catalogue de formations et la réalisation d’actions de promotion des métiers de l’économie du sport à destination de la jeunesse, tels que ceux relevant du tourisme sportif à l’occasion de la Semaine des métiers du tourisme et ceux de l’industrie lors de la Semaine de l’industrie, organisées par la Direction générale des Entreprises.
Des groupes de travail composés d’acteurs publics, d’opérateurs et d’entreprises de la filière seront constitués pour mener à bien chacune des 30 actions associées à des indicateurs de performance et des livrables clairement définis. Le contrat de filière est accessible ici :
Forte d’une gouvernance renouvelée et d’une meilleure représentativité de l’écosystème, la filière Sport peut se fixer des objectifs ambitieux afin de capitaliser sur l’héritage des Jeux et faire de la France une grande nation sportive.
Comments are closed.